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Corbeau freux - Corvus frugelevus

Habitât:
C. frugilegus fréquente le plus souvent les champs et prairies ouverts, parsemés d'arbres, de bosquets ou de petites forêts. Il est commun dans les régions aménagées pour l'agriculture. Il apprécie particulièrement les espaces verts, qui présentent des caractéristiques communes avec les terres agricoles1. Il préfère les régions de plaine et de collines, et évite la montagne. La végétation ne doit pas être trop haute pour qu'il puisse y chercher sa nourriture en sécurité, bien qu'il adapte son comportement lorsque l'herbe a poussé. Il n'est pas farouche vis-à-vis de lhomme, et de nombreuses colonies de freux vivent et se reposent au voisinage immédiat des lotissements, souvent aussi dans les jardins publics des grandes villes, où leurs cris aigus et leurs excréments parsemant les trottoirs et carrosseries de véhicule sont ressentis comme une nuisance.
Le corbeau freux a bruyamment investi les arbres des parcs et des espaces verts des villes. Plusieurs facteurs expliquent son repli vers les aires urbaines : la tempête de 1999 a détruit les bosquets où il nichait habituellement. Comme pour l'homme, la ville constitue pour le freux un lieu de ralliement pour passer la nuit en groupe, après une journée de recherche de nourriture dans les régions environnantes. D'autre part, les arbres des villes, notamment les platanes, sont parmi les arbres les plus hauts dans certaines régions, et sont protégés du vent et du froid par les bâtiments environnants.
L'abattage des arbres en bord de route le pousse à gagner les cités.
Dans certaines métropoles d'Europe, les corbeaux freux ont formé des colonies hivernales d'une taille impressionnante (comme par exemple à Vienne avec environ 250 000 individus). Les freux des villes ont un comportement particulier, adapté à la proximité de lhomme : la distance de vol à proximité des passants descend à moins d'un mètre, et l'abondance relative de nourriture diminue nettement la durée de la période d'activité. À l'instar de la mouette rieuse, plusieurs colonies d'hivernage s'installent à proximité des dépôts d'ordures et des déchèteries. Les jets de nourriture par l'homme ont aussi contribué au développement de ces énormes concentrations d'oiseaux ; à cet égard, le freux s'avère volontiers casanier : on a pu suivre des individus qui revenaient tous les ans dans la même arrière-cour ou le même coin de jardin public.



Reproduction:
Il niche en colonies comprenant souvent plusieurs centaines de nids installés à la cime des arbres à feuillage caduc situés généralement à proximité d'un point d'eau. Le nid est une construction de branches, d'herbes sèches, garnie de mousse et placée à grande hauteur dans un peuplier, un chêne, un platane ou un marronier. En mars, la femelle pond 3 à 5 oeufs vert ou bleu clair tachés de sépia ou de gris dont l'incubation dure de 17 à 20 jours . Les jeunes sont nidicoles et ne s'envolent qu'au bout d'environ 35 jours après l'éclosion.
Le corbeau freux est mûr sexuellement dès la fin de sa deuxième année ; les couples sont monogames persistants. La construction du nid commence au début du mois de mars, à la cime des feuillus en allées ou dans les champs1. Les nids sont rapprochés les uns des autres, mais une interdistance dau moins un mètre est généralement respectée. On trouve aussi parfois, mais exceptionnellement, des nids sous les toits, les ponts ou dautres édifices et même au sol. Le nid, qui est construit par les deux parents, est un entrelacs compact de frêles brindilles recourbées, dont lintérieur est couvert de mousse et différents autres matériaux1. Le vol de tels matériaux entre couples dune même colonie ou à l'extérieur de la colonie n'est pas rare. La couvée consiste en trois à six œufs (et même parfois jusqu'à neuf), de couleur bleu-vert, insensiblement tachetés de sépia ou de gris1. Elle sera couvée par la mère pendant 16 à 19 jours, tandis que le mâle se charge de la nourriture1. Le parasitisme de couvée à lintérieur de lespèce intervient occasionnellement, mais on ignore si les parents parasites ont dans ce cas encore une couvée à charge. Le nid est occupé environ un mois. Dans les dix premiers jours, le mâle soccupe exclusivement de la nourriture, puis les deux parents sy mettent. Devenus autonomes, les oisillons restent encore quelque temps sous la surveillance de leurs parents, avant de rejoindre une colonie de jeunes et d'occuper un territoire le plus souvent attenant à leur lieu de naissance. C'est au sein des groupes de jeunes oiseaux que les couples se forment un an plus tard. Il n'y a quune couvée par an, et ce n'est quen cas de perte d'une couvée quaura lieu une deuxième, voire exceptionnellement une troisième couvée dans lannée.

Maladies:

 


Comportement:
C'est un migrateur partiel qui se déplace presque toujours en groupe. En Europe Occidentale, ils sont plus nombreux en hiver qu'au printemps, certains dortoirs peuvent abriter jusqu'à 200 000 individus. Cette augmentation signicative des effectifs s'explique par l'afflux des espèces orientales qui fuient les conditions climatiques défavorables. C'est une espèce très grégaire : les couples solitaires et les petits groupes lâches Corbeau freux sont vraiment exceptionnels. En automne et en hiver, ils forment de grandes troupes qui se regroupent la nuit en 'dortoirs' situés dans les grands arbres où s'agglutinent des centaines ou des milliers d'oiseaux. Ces dortoirs se disloquent à l'approche du printemps. Il est assez peu farouche quand on ne le chasse pas.



Alimentation:
Comme toutes les espèces de corbeaux (Corvus), le freux est omnivore. Bien qu'il préfère la nourriture carnée aux végétaux, ces derniers représentent les deux tiers de son alimentation. Les lombrics, diverses espèces de cousins, les scarabées à leur différents stades de développement (surtout les chenilles et les larves de taupins) ainsi que les gastéropodes sont ses proies favorites. Mais il ne dédaigne pas les mammifères comme le campagnol des champs (les musaraignes) et le campagnol terrestre, voire occasionnellement, mais à vrai dire rarement, de petits oiseaux et leur couvée. Lhiver il peut se rabattre sur les charognes, mais ne peut s'en contenter, concurrencé qu'il est par la corneille noire. En ce qui concerne les végétaux, il consomme des graines de toutes sortes, où cependant les céréales dominent. Il se nourrit aussi de noix et de glands, à moindre échelle de fruits comme les cerises, les prunes et les baies sauvages. L'alimentation des oisillons est pour l'essentiel d'origine carnée mais pas exclusivement.
L'oiseau recherche sa nourriture au sol, en marchant ou en sautillant ; son bec pointu est un outil universel, qui lui permet aussi bien de creuser (pour les graines), de briser (les coquilles), de fouiller (le sol), de piquer (limaces et chenilles) que de sonder le sol. Les insectes sont attrapés au vol par de petits sauts. L'oiseau recherche d'abord la nourriture avec ses yeux. Les graines sont cueillies ou déterrées du sol. Parfois le freux consomme des graines de maïs ou de tournesol car elles s'offrent directement sur la plante. Il ne poursuit pas ses proies, ou seulement quelques instants.
Au cours d'une journée, la matinée est consacrée à la chasse en surface (surface feeding), l'après-midi au sondage du sol (subsurface feeding), et enfin la soirée à l'exploration du reste de la surface (areal feeding).



Dégats:
Les habitants des agglomératiions se plaignent de son croassement strident, des poubelles crevées, des déjections corrosives sur les carrosseries.
Les dégâts se caractérisent par une attaque des jeunes plants de maïs (2-3 feuilles). Les corbeaux déterrent les plantules à la recherche de la graine en suivant les lignes de semis. La consommation du  grain de maïs entraîne le plus généralement le sectionnement de la partie végétative, et la mort du plant.
Les dégâts se repèrent par les trous de quelques centimètres visibles à lemplacement des graines ou autour des pieds sils ne sont pas totalement détruits.
Les dégâts peuvent entraîner de 10 à 100% de disparition de pieds. Dans chacune des régions touchées en 2004, quelques centaines dhectares ont nécessité un resemis. Ces dégâts semblent limités de façon globale, mais localement la nécessité de resemer quelques dizaines dhectares peut poser un problème économique significatif pour lexploitation touchée. Les données recueillis par les SRPV et ARVALIS indiquent quentre 35 000 à 45 000 hectares auraient été touchés en 2004 sur le territoire national.
Quelques attaques significatives ont également été signalées sur maïs doux et sur maïs semences (avec déclassement des parcelles). Localement, des attaques sur tournesol et haricot vert ont été également signalées.
Les attaques sont très variables suivant les secteurs. Elles sont plus importantes sur les parcelles à proximité darbres élevés qui constituent les dortoirs pour les corbeaux.



Piégeage:
-Type:
Cage à corcvidés
Nasse à corbeaux
Cage à pies

-Mise à mort:
Carabine 22 LR
Noyade

Ordre: Passériformes             Famille: Corvidés



Identification:


Taille: 47 cm                   
Poids: 380-520 gr
Envergure: 81 à 94 cm                 
Couleur: Noir
Différenciation M/F: Il n'y a pas de dimorphisme sexuel, mâles et femelles sont rigoureusement identiques.
Cri / chant: Le Corbeau freux coraille, croaille , croasse, graille. Il émet un cri rêche, nasillard et bruyant.

Le corbeau freux est un des plus gros des passereaux. Son plumage est entièrement noir. La confusion avec la corneille noire est toujours possible mais deux critères permettent une identification indiscutable : chez le freux adulte, le bec est droit et laisse apparaître la peau blanchâtre à la base. De plus, son plumage renvoie un éclat métallique violet ou bleuâtre alors que celui de la corneille noire a des reflets verts ou rouges. Des plumes hirsutes recouvrent le haut des pattes noires.

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